4. L'accès au contenu, un processus complexe

Lorsque vous préparez une intervention, à l'écrit comme à l'oral, vous avez tendance à vous focaliser sur le contenu du message à transmettre. Or, pour être performant, vous devez prendre conscience que l'interlocuteur n'a pas accès directement au contenu.

De la même manière, l'internaute accède aux informations selon un mécanisme plus ou moins conscient dont il s'agit de contrôler les étapes.

Celle-ci résulte de la présentation des informations, de leur mise en page. Cette première impression induit de bonnes ou mauvaises dispositions pour la suite de l'échange. Dans certains cas, l'interlocuteur ne désire pas poursuivre: attention superficielle, distraite voire hostile, fermeture de la page...

Seule une formulation pertinente permet d'accéder au contenu du message de manière instantanée et inconsciente.

• Une rédaction trop fautive, compliquée, décousue, imprécise... incite votre interlocuteur, même bien disposé au départ, à décrocher. Il peut arriver qu'à la lecture seules les maladresses rédactionnelles retiennent l'attention.

• Une formulation inadaptée aux compétences des interlocuteurs (sigles obscurs, termes spécialisés non explicités...) peut également rendre le message peu accessible.

• Parfois, l'interlocuteur peut comprendre différemment le sens du message. Vous devez donc toujours vérifier que votre verbalisation du message ne pourrait se prêter à d'autres interprétations.

Il tire de ces différents niveaux de perception un jugement plus ou moins conscient (sur le rédacteur, le département, l'université...). Parfois ce jugement intervient de manière immédiate dès l'ouverture de la page, ou dès le début de la lecture. Il peut s'agir d'une impression favorable ou défavorable. Dans tous les cas, ces premières impressions sont difficiles à modifier.